Évaluation de l’UNSCEAR sur le second cancer primaire après la radiothérapie
Jing Chen | Santé CanadaSalle 2032, 15 h 30 - 15 h 50
Le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) a été créé en 1955 par l’Assemblée générale des Nations Unies, avec le mandat d’évaluer les données scientifiques les plus récentes sur les niveaux, les effets et les risques d’expositions aux rayonnements ionisants sur les êtres humains et l’environnement et de fournir une base scientifique indépendante, objective et actualisée en matière de radioprotection. Les rayonnements ionisants sont utilisés pour traiter le cancer depuis plus d’un siècle et sont principalement administrés par faisceau externe, représentant environ 50 % de l’ensemble des traitements contre le cancer. Environ 40 % des personnes ayant guéri d’un cancer ont reçu une radiothérapie dans le cadre de leur traitement.
En 2017, le comité scientifique a approuvé un plan visant à évaluer l’incidence d’un second cancer primaire (SCP) après la radiothérapie. L’objectif était de sensibiliser les communautés scientifiques et médicales, ainsi que les autorités nationales du fait que le traitement du cancer par radiothérapie, bien qu’il permette de soigner efficacement un nombre croissant de patient·e·s, pouvait entraîner dans certains cas des expositions hors cible entraînant l’apparition d’un SCP plusieurs années plus tard.
L’analyse de la documentation pertinente par le comité indique qu’entre 5 % et 15 % des personnes ayant survécu à un cancer sont susceptibles de développer un second cancer primaire. Cependant, il a estimé que seule une petite proportion de la totalité des seconds cancers primaires était susceptible d’être attribuée à la radiothérapie. L’évaluation du comité a permis d’affiner la compréhension générale du nombre de second cancer primaire pouvant être attribué à la radiothérapie. Les chiffres absolus dépendent des tissus spécifiques à risque et des doses de rayonnements ionisants reçues pendant le traitement par radiothérapie. Compte tenu des avantages considérables de la radiothérapie, les patient·e·s souffrant d’un cancer ne devraient pas être dissuadés de recevoir une radiothérapie uniquement par crainte qu’un SCP ne se développe. Néanmoins, la conception et le développement futur de la radiothérapie devraient prévoir des mesures spécifiques pour réduire l’induction d’un second cancer primaire.