L’impact de l’exposition au radon résidentiel sur les cancers du poumon au niveau de la population du Canada
John M. Danforth | Le Centre scientifique de l’ADN Robson, Université de CalgarySalle River Cree 1
Le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer au Canada, dont environ 40 % des cas sont désormais attribuables à des expositions à des agents toxiques environnementaux non liés au tabac, tels que l’inhalation de radon 222 radioactif et ses produits de désintégration. Les bâtiments peuvent contenir du radon radioactif à des niveaux nocifs, exposant de façon répétitive les occupants aux émissions de rayonnements alpha, qui modifient le risque de cancer du poumon, avec une augmentation de 16 % du risque relatif de cancer du poumon au cours de la vie pour 100 Bq/m³ d’exposition à long terme au rayonnement alpha du radon. Grâce à l’Étude nationale Evict Radon, nous avons généré un ensemble de données détaillées, à jour et (par rapport à l’état actuel des communautés, des bâtiments et des personnes au Canada) statistiquement représentatives des concentrations de radon résidentiel. En utilisant les informations de près de 100 000 participants canadiens, nous avons combiné les niveaux de radon dans l’air intérieur des foyers (en Bq/m3) avec les informations sur les activités (c.-à-d. le temps passé à la maison, à l’extérieur ou dans d’autres environnements intérieurs) des individus afin de déterminer une dose équivalente de rayonnement alpha provenant du radon dans les poumons, en millisieverts (mSv) par temps passé à la maison. Pour ce faire, nous avons utilisé la formule normalisée par la Commission internationale de la protection radiologique (CIRP) pour convertir le niveau de radon en estimations personnalisées des doses de rayonnement provenant du radon. À partir de ces données et des estimations du risque de cancer du poumon lié à l’exposition au radon, nous avons établi des estimations du risque attribuable à la population (RAP). Ces résultats représentent la proportion relative de cancers du poumon au Canada attribuables à l’exposition au radon dans le contexte des concentrations de radon mesurées et des doses en mSv/année. Nous avons ensuite exprimé tous les résultats par rapport aux informations tirées d’un récent recensement canadien sur les régions, le type d’habitation et le type de communauté afin de générer une perspective bien équilibrée du risque de cancer du poumon lié à l’exposition au rayonnement provenant du radon dans divers groupes canadiens.