Optimiser la radioprotection dans la thérapie radiopharmaceutique à base de Lutécium 177 : Nécessité d’une dosimétrie interne normalisée
Pardis Haghi | Université Ontario TechSalle 2032, 16 h 10 - 16 h 30
La thérapie radiopharmaceutique (TRP) au Lutécium 177 (¹⁷⁷Lu) a révolutionné le traitement ciblé du cancer, offrant des capacités théragnostiques intégrant le diagnostic et la thérapie. Toutefois, garantir la radioprotection des patient·e·s, des travailleur·euse·s de la santé et de l’environnement reste un défi majeur. Cette étude examine les mesures de radioprotection et les exigences réglementaires d’une TRP à base de ¹⁷⁷Lu au Canada, en se concentrant sur l’autorisation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), les protocoles de conformité et les mesures d’assurance de la qualité pour atténuer les risques d’exposition aux rayonnements.
Un élément clé de la sécurité des patient·e·s en médecine nucléaire est la dosimétrie interne, qui joue un rôle crucial dans l’optimisation de l’efficacité du traitement tout en minimisant l’exposition aux rayonnements des tissus sains. Malgré les progrès de la médecine nucléaire, de nombreux protocoles de traitement continuent de reposer sur des approches à dose fixe, entraînant des résultats thérapeutiques sous-optimaux. Cette recherche explore les défis et les incitations de la dosimétrie spécifique au ou à la patient·e, y compris les obstacles tels que le coût, le manque de protocoles standardisés et les incertitudes de la dose-réponse. De plus, elle évalue différents algorithmes de prescription de dose, en comparant les approches de dosage fixe, de dose absorbée maximale tolérée et de dose prescrite absorbée par la tumeur dans les applications cliniques.
Les résultats soulignent le besoin urgent de plateformes logicielles normalisées pour l’évaluation des doses internes afin d’améliorer la planification des traitements personnalisés et les stratégies de radioprotection. L’absence d’un cadre universel de dosimétrie a entraîné des incohérences dans le calcul des doses, ce qui a eu un impact sur la précision de l’administration des rayonnements thérapeutiques. Les progrès futurs devraient se concentrer sur le développement d’un nombre limité de plateformes de dosimétrie disponibles commercialement et accessibles à tous les services de médecine nucléaire. Ces plateformes doivent garantir des résultats cohérents et reproductibles pour les doses absorbées par les organes cibles, les doses efficaces pour le corps entier et les histogrammes de volume de dose. De plus, l’adoption d’un format de données normalisé (p. ex. DICOM) améliorera l’interopérabilité, permettant un échange de données transparent entre les cliniques et les établissements. L’implantation de ces améliorations renforcera la sécurité des patients, maximisera les bénéfices thérapeutiques et minimisera les risques liés aux rayonnements dans le domaine en pleine évolution de la thérapie radiopharmaceutique.