Une étude radiologique complète des sols et des ressources en eau dans les zones d’exploitation artisanale de l’or au Ghana : Activités minières et risques radiologiques.
Esther Osei Akuo-ko | Université de PannonieSalle 2035/2036, 13 h 50 - 14 h 10
L’activité minière mondiale a fortement augmenté en réponse à la hausse de la demande et des prix de l’or au cours des deux dernières décennies. L’exploitation minière a été reconnue comme une source potentielle d’exposition radiologique dans l’environnement. Des études sur les radionucléides naturels, les concentrations d’activité du radon et les taux d’exhalaison du radon dans les sols et dans les ressources en eau de surface et souterraine ont été menées dans certaines zones d’extraction de l’or au Ghana. Les concentrations d’activité du radium 226, du radium 228, du thorium 232 et du potassium 40 dans les échantillons de sol et d’eau ont été analysées à l’aide d’un détecteur de rayons gamma au germanium de haute pureté, tandis que la concentration d’activité du radon et les taux d’exhalaison du radon dans les sols ont été déterminés à l’aide de détecteurs passifs de radon (CR-39) et de chambres d’exhalaison. Les données obtenues des mesures de la radioactivité indiquent que les sols des régions étudiées présentent des concentrations d’activité élevées en thorium 232 par rapport au radium 226. Les concentrations d’activité et les taux d’exhalaison du radon étaient plus élevés dans les sols des zones agricoles et des sites miniers que dans les zones résidentielles et non perturbées. Les ressources en eau de surface et en eau souterraine ont enregistré des niveaux élevés des radionucléides mesurés, supérieurs aux valeurs moyennes mondiales de 0,1 Bq/L pour le radium 226 et de 1,0 Bq/L pour le radium 228. Les eaux souterraines prélevées dans les zones situées à proximité des sites miniers ont enregistré des concentrations de radioactivité plus élevées. Ceci pourrait être attribué aux activités minières artisanales qui entraînent la lixiviation et l’infiltration de radionucléides dans les substrats rocheux, les aquifères et les ressources en eau avoisinantes, ainsi qu’au fait que les mineurs lavent directement les minerais d’or et l’équipement minier dans les plans d’eau de surface. Les risques radiologiques évalués associés à l’ingestion et à l’inhalation de radionucléides dus à l’exploitation minière se sont révélés élevés, en particulier pour les ressources en eau. Les études ont donc montré que l’extraction, le transport et le traitement des minerais d’or, ainsi que l’utilisation des résidus miniers, exposent directement les mineurs et la population aux rayonnements ionisants et présentent donc des risques radiologiques.